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Mon monde en couleurs
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21 mars 2010

MIROSLAV SVATON, 33ans, mort dans les barbelés le 16/05/53

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MIROSLAV SVATOŇ, 33 ans, mort dans les barbelés le 16 mai 1953

 

Acrylique sur papier 50*40

 

 

 En 1953, on dressa sur la frontière tchèque une clôture de 2m50, alimentée de courant de haute tension, dite paroi de la mort. C’est à elle qu’est lié le nom de Ludvik Hlavačka, officier de la Sûreté. Selon certains historiens,  Hlavačka compte parmi ceux qui étaient responsables du fonctionnement du dispositif mortel installé aux frontières. Les gardes frontières qui, sous le commandement de Hlavačka, , donnaient la chasse aux fugitifs et leur tiraient dessus, étaient présentés par la propagande comme des héros. 

 Les statistiques indiquent que, dans les tentatives de fuite vers l’Autriche et vers l’Allemagne, 145 personnes furent tuées, 96 moururent par courant électrique, 11 se noyèrent en fuyant et une cinquantaine d’autres noyés furent trouvés par la police dans les rivières frontières de 1948 à 1989, 16 personnes «se suicidèrent ». Le nombre de malheureux qui furent arrêtés dans cette période était naturellement beaucoup plus élevé.  

 

 A la fin de l’année 2007, les postes de contrôle ont disparu de la frontière tchèque. Cependant, pour une personne qui a vécu ne serait-ce qu’une partie de sa vie d’adulte (ou d’adolescent) sous le régime précédent, la frontière n’est pas une simple limite séparant deux pays, une délimitation de territoire. Les mots « frontière » ou « région frontière » ont toujours des connotations aventureuses, sombres et sinistres. Les frontières étaient pour de nombreux Tchèques un symbole de l’Etat policier, de la peur, de la grande prison où ils avaient grandi. C’était le mur qu’il ne fallait pas franchir et au-delà duquel il y avait la liberté. C’était l’endroit avec des villages en ruines, un mystérieux « no man’s land » avec des barbelés chargés d’électricité où l’on tirait et tuait.

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